Les nombreuses définitions du leadership mettent chacune l’accent sur un aspect différent. Certaines définitions considèrent le leadership comme un acte ou un comportement, comme le fait d’initier une structure pour que les membres du groupe sachent comment accomplir une tâche. D’autres considèrent qu’un leader est le centre ou le noyau de l’activité du groupe, un instrument permettant d’atteindre un objectif, doté d’une certaine personnalité, d’une forme de persuasion et de pouvoir, et de l’art de susciter la conformité.4 Certains considèrent le leadership en termes de gestion des processus de groupe. Certains considèrent le leadership en termes de gestion des processus de groupe. Dans cette optique, un bon leader développe une vision pour le groupe, communique cette vision, orchestre l’énergie et l’activité du groupe vers la réalisation de l’objectif, » [transforme] un groupe d’individus en équipe » et » [transforme] les bonnes intentions en actions positives « .
Le leadership est fréquemment défini comme une relation d’influence sociale (interpersonnelle) entre deux ou plusieurs personnes qui dépendent les unes des autres pour atteindre certains objectifs mutuels dans une situation de groupe.Un leadership efficace aide les individus et les groupes à atteindre leurs objectifs en se concentrant sur les besoins de maintien du groupe (le besoin des individus de s’adapter et de travailler ensemble en ayant, par exemple, des normes communes) et les besoins de la tâche (le besoin du groupe de progresser vers l’atteinte de l’objectif qui les a réunis).
Illustration 13.2 Joe Madden au monticule des lanceurs Joe Maddon, manager de l’équipe de baseball des Chicago Cubs, est loué pour ses compétences en matière de gestion et de leadership. Maddon est un modèle pour les managers en compétition dans le monde des affaires. Les managers peuvent apprendre et profiter de la philosophie du capitaine des Cubs qui consiste à inculquer une attitude optimiste à l’équipe, à rester détendu mais productif, et à éviter d’être le centre d’attention.
Les deux concepts doubles, leader et manager, leadership et gestion, ne sont pas interchangeables, ni redondants. Les différences entre les deux peuvent toutefois prêter à confusion. Dans de nombreux cas, pour être un bon gestionnaire, il faut être un leader efficace. De nombreux PDG ont été embauchés dans l’espoir que leurs compétences en matière de leadership, leur capacité à formuler une vision et à obtenir l’adhésion des autres à cette vision, propulseront l’organisation vers l’avant. En outre, un leadership efficace nécessite souvent la capacité de gérer – c’est-à-dire de fixer des objectifs, de planifier, de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie, de prendre des décisions et de résoudre des problèmes, d’organiser et de contrôler. Pour nos besoins, les deux ensembles de concepts peuvent être mis en contraste de plusieurs façons.
Tout d’abord, nous définissons les deux concepts différemment. Dans Management and Organizational Behavior, nous avons défini la gestion comme un processus consistant à planifier, organiser, diriger et contrôler. Ici, nous définissons le leadership comme une relation d’influence sociale (interpersonnelle) entre deux ou plusieurs personnes qui dépendent les unes des autres pour atteindre un objectif.
Deuxièmement, les managers et les leaders sont généralement différenciés en fonction des processus par lesquels ils accèdent initialement à leur poste. Les managers sont généralement nommés à leur poste. Même si de nombreuses organisations nomment des personnes à des postes de direction, le leadership en soi est une relation qui tourne autour de l’acceptation ou du rejet du leader par les suiveurs.8 Ainsi, les leaders émergent souvent d’événements qui se déroulent parmi les membres d’un groupe.
Troisièmement, les gestionnaires et les dirigeants diffèrent souvent en termes de types et de sources du pouvoir qu’ils exercent. Les gestionnaires tirent généralement leur pouvoir de l’organisation dans son ensemble. Pratiquement toutes les organisations légitiment l’utilisation de certaines « carottes et bâtons » (récompenses et punitions) comme moyen d’obtenir la conformité de leurs employés. En d’autres termes, en vertu du poste qu’occupe un dirigeant (président, vice-président, chef de service, superviseur), certains « droits d’agir » (planifier la production, passer un contrat pour vendre un produit, embaucher et licencier) accompagnent le poste et sa place dans la hiérarchie de l’autorité. Les dirigeants peuvent également s’assurer du pouvoir et de la capacité d’exercer une influence en utilisant la carotte et le bâton ; toutefois, il est beaucoup plus fréquent que les dirigeants tirent leur pouvoir de la perception qu’ont les subordonnés de leurs connaissances (expertise), de leur personnalité et de leur attrait, ainsi que de la relation de travail qui s’est développée entre les dirigeants et les subordonnés.
Du point de vue de ceux qui sont sous l’influence du leader et du manager, la motivation à se conformer a souvent une base différente. Le subordonné d’un manager se conforme souvent en raison de l’autorité que lui confère son rôle et des carottes et des bâtons que les managers ont à leur disposition. Les disciples d’un leader se conforment parce qu’ils le veulent. Ainsi, les leaders motivent principalement par des processus intrinsèques, tandis que les managers motivent principalement par des processus extrinsèques.
Enfin, il est important de noter que si les managers peuvent réussir à diriger et à superviser leurs subordonnés, ils réussissent ou échouent souvent en raison de leur capacité ou de leur incapacité à diriger.9 Comme indiqué ci-dessus, un leadership efficace nécessite souvent une capacité à gérer, et une gestion efficace nécessite souvent un leadership.