Formes juridiques des entreprises

Objectifs d’apprentissage

  1. Connaître les trois formes juridiques de base des entreprises.
  2. Connaître les deux types spécialisés de sociétés.

Choisir une forme d’entreprise

La forme juridique sous laquelle une entreprise choisit d’opérer est une décision importante qui a des implications sur la manière dont l’entreprise structure ses ressources et ses actifs. Plusieurs formes juridiques d’entreprise sont disponibles pour les entrepreneurs. Chacune implique une approche différente de la gestion des profits et des pertes (Figure 9.24 « Formes d’entreprise »).

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Figure 9.24 : Formulaires d’affaires [Description de l’image].

Il existe trois formes fondamentales d’entreprises. L’entreprise individuelle est une entreprise qui appartient à une seule personne. D’un point de vue juridique, l’entreprise et son propriétaire sont considérés comme une seule et même personne. Du côté positif, cela signifie que tous les bénéfices sont la propriété du propriétaire (après paiement des impôts, bien sûr). En revanche, le propriétaire est personnellement responsable des pertes et des dettes de l’entreprise. Cela présente un risque énorme. Par exemple, si un propriétaire unique perd un procès important, il peut voir ses biens personnels confisqués. La plupart des entreprises individuelles sont petites et beaucoup n’ont pas d’employés. Dans la plupart des villes, par exemple, il existe un certain nombre de réparateurs, de plombiers et d’électriciens indépendants qui travaillent seuls sur des travaux de réparation à domicile. En outre, de nombreux propriétaires uniques gèrent leur entreprise depuis leur domicile pour éviter les dépenses liées à l’exploitation d’un bureau.

Dans une société de personnes, deux partenaires ou plus partagent la propriété d’une entreprise. La société en nom collectif est similaire à l’entreprise individuelle en ce sens que les associés sont les seuls bénéficiaires des bénéfices de l’entreprise, mais ils sont également responsables des pertes et des dettes. Les partenariats peuvent être particulièrement intéressants si l’expertise de chaque personne complète celle des autres. Par exemple, un comptable spécialisé dans la préparation des déclarations de revenus des particuliers et un autre qui maîtrise la fiscalité des entreprises peuvent choisir d’unir leurs forces pour offrir aux clients un ensemble de services fiscaux plus complet que celui qu’ils pourraient offrir seuls.

D’un point de vue pratique, un partenariat permet à une personne de prendre du temps libre sans fermer temporairement l’entreprise. Dans une société de deux constructeurs de maisons, si l’un d’entre eux devait subir une blessure grave, l’autre pourrait superviser les projets de son partenaire et les mener à bien. Si le constructeur avait été un propriétaire unique, les clients et l’entreprise auraient beaucoup souffert. Cependant, une personne qui choisit de faire partie d’un partenariat plutôt que de travailler seule en tant que propriétaire unique prend également un certain risque ; votre partenaire pourrait prendre de mauvaises décisions qui finiraient par vous coûter beaucoup d’argent. Il est donc très important de développer la confiance en son partenaire.

La plupart des grandes entreprises, comme Canadian Tire, sont organisées en sociétés. L’une des principales différences entre une société, d’une part, et une entreprise individuelle et une société de personnes, d’autre part, est que les sociétés impliquent la séparation de la propriété et de la gestion. Les sociétés vendent des parts de propriété qui sont négociées publiquement sur les marchés boursiers et elles sont gérées par des cadres professionnels. Ces cadres peuvent détenir une part importante des actions de la société, mais ce n’est pas une obligation légale.

Au Canada, il existe plusieurs types de sociétés : une société privée sous contrôle canadien (SPCC), une société publique, une société contrôlée par une société publique et une autre société (vous l’avez deviné : le type de société qui n’entre dans aucune des autres catégories). Légalement, les actionnaires ou les propriétaires des sociétés ne peuvent pas être tenus responsables des actions de la société, leur risque financier se limite à la valeur des actions qu’ils possèdent.

Une caractéristique unique des sociétés est la manière dont elles gèrent les bénéfices et les pertes. Contrairement aux entreprises individuelles et aux sociétés de personnes, les propriétaires d’une société (c’est-à-dire les actionnaires) ne reçoivent pas directement les bénéfices et n’absorbent pas les pertes. Au contraire, les bénéfices et les pertes affectent indirectement les actionnaires de deux manières. Premièrement, les bénéfices et les pertes ont tendance à se refléter dans la hausse ou la baisse du prix des actions de l’entreprise. Lorsqu’un actionnaire vend ses actions, les performances de l’entreprise pendant que cette personne détenait ses actions influencent la réalisation d’un bénéfice par rapport à l’achat des actions. Les actionnaires peuvent également bénéficier des bénéfices si les dirigeants d’une entreprise décident de leur verser des dividendes en espèces. Malheureusement, pour les actionnaires, les bénéfices de l’entreprise et les dividendes que ces bénéfices soutiennent sont tous deux imposés. Cette double imposition est un gros inconvénient de l’actionnariat des sociétés.

Une dernière forme d’entreprise est la société à responsabilité limitée (SARL). L’Agence du revenu du Canada (ARC) continue de traiter la SARL comme une société plutôt que comme un partenariat, ce qui entraîne une double imposition classique pour les investisseurs canadiens. Les Canadiens doivent savoir que les sociétés à responsabilité limitée américaines peuvent être dangereuses pour leur santé (fiscale).

Principaux points à retenir

Les trois principales formes d’entreprises au Canada sont les entreprises individuelles, les partenariats et les sociétés. Chaque forme a des répercussions sur la façon dont les personnes sont imposées et dont les ressources sont gérées et déployées.